Nos engagements

Projet de recherche sur
les antidépresseurs

Le lactate pour soigner la dépression

La dépression est un trouble de l’humeur qui touche 350 millions de personnes dans le monde. En Suisse, la prévalence annuelle de cette maladie est de l’ordre de 7%. Selon l’Observatoire suisse de la santé, une personne sur cinq souffrira d’un épisode dépressif dans sa vie. Par ailleurs, entre 30 et 50% des patients dépressifs ne répondent pas aux antidépresseurs ; et un délai de trois à cinq semaines est généralement nécessaire pour que les effets bénéfiques de ces médicaments apparaissent.

Forte de ce constat, la Fondation de Préfargier soutient des travaux de recherche conduits par le professeur Jean-Luc Martin et son équipe à Lausanne, liés au projet NCCR-Synapsy, aussi soutenu par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNRS).

Ce projet a pour but de mettre en évidence les effets antidépresseurs du lactate. Une telle recherche permet de mesurer l’effet antidépresseur potentiel et prometteur du lactate, une molécule impliquée notamment dans le métabolisme énergétique cérébral et la consolidation de la mémoire. Un des rationnels qui a impulsé cette rechreche est l’observation épidemiologiqe  indiquant que l’exercice physique, au cours duquel du lactate est formé dans les muscles et le cerveau, exerce un effet anti-dépresseur. Les résultats de ces études devraient permettre d’améliorer la compréhension des mécanismes utilisés par le lactate pour produire ses effets antidépresseurs et ainsi identifier de nouvelles solutions thérapeutiques pour le traitement de la dépression.

A ce stade, les résultats de différentes expériences ont montré que l’injection de lactate à des souris induit des effets antidépresseurs dans plusieurs modèles animaux de dépression. Ils ont également démontré que le lactate diminue le désespoir comportemental et l’anhédonie (la perte de la capacité à ressentir le plaisir) de ces animaux.

Il est prévu de mettre prochainement en place une étude pilote clinique pour évaluer l’effet antidépresseur du lactate chez le patients.

 

Equipe de recherche
Anthony Carrard, PhD
Amanda Ooi, PhD
Sophie Burlet, PhD
Giorgia Bartolini, PhD
Narimane Bouzourène, MSC
Cendrine Barrière, LT

Collaborations

  • Prof. Pierre, J. Magistretti, King Abdullah University of Science and Technology (KAUST), Arabie Saoudite, Professeur Honoraire EPFL, UNIL, UNIGE
  • Prof. Nicolas Toni, Centre de Neurosciences Psychiatriques de Cery, Suisse.
  • Prof. Chin Eap, Centre de Neurosciences Psychiatriques de Cery, Suisse.
  • Prof. Pierre Marquet, Centre de Neurosciences Psychiatriques de Cery (Suisse) et Université Laval, Canada.

Principales publications

https://www.nature.com/articles/mp2016179.pdf
https://www.nature.com/articles/s41380-021-01122-0.pdf
https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s00213-011-2190-y.pdf
https://www.nature.com/articles/nrn.2018.19.pdf

 

Médias

https://nccr-synapsy.ch/fr/news/13148/
https://nccr-synapsy.ch/news/12442/
https://pages.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/12203527-lactivite-physique-et-ses-effets-antidepresseurs-31-05-2021.html?mediaShare=1
https://www.science.org/doi/10.1126/scisignal.abj8007
https://www.heidi.news/sante-alimentation/sport-et-depression-et-si-le-lactate-avait-un-effet-positif

Jean-Luc Martin
PhD, MER.
Centre de neurosciences psychiatriques (UNIL)

Maître d’enseignement et de recherche à la Faculté de biologie et médecine de l’Université de Lausanne (Unil), Jean-Luc Martin est responsable de l’unité de recherche sur la neurobiologie de la dépression au Centre de neurosciences psychiatriques situé au sein du complexe hospitalier de Cery à Prilly.

La recherche du laboratoire qu’il dirige porte sur l’étude des bases neurobiologiques de la dépression et son traitement par les antidépresseurs. Leur projet de recherche a pour but principal d’étudier les effets antidépresseurs du lactate qui ont été récemment mis en évidence dans ce laboratoire. Ces études visent notamment à mieux comprendre comment le lactate agit pour induire ses effets antidépresseurs afin d’identifier de nouvelles cibles de traitement contre la dépression. Ces études précliniques sont réalisées à l’aide d’approches comportementales, cellulaires et moléculaires.